
Eh, Macron, ils sont où dans le plan de relance ?
Ils sont où, dans le plan de relance ? Nulle part. La galère des intérimaires, elle est passée sous silence. Alors, on fait de notre mieux pour leur rendre des voix, des vies, des visages.
Ils sont où, dans le plan de relance ? Nulle part. La galère des intérimaires, elle est passée sous silence. Alors, on fait de notre mieux pour leur rendre des voix, des vies, des visages.
Tu rentres à peine, et Castex fait son discours de relance au Medef : en haut, rien de nouveau, que du très très vieux, « baisse de charges, impôts, confiance ». Macron racontait déjà ça sous Hollande, et Sarko avant lui, et Raffarin avant. Il va falloir replonger dans cette mélasse ?
Heureusement, y a les gens… le remède anti-spleen.
La jeunesse, la 5G, Uber partout… on prépare les batailles de la rentrée. Mais avant ça, vive la République ! Vive la France ! Et bonnes vacances !
Classement des 500 fortunes de Challenges : j’y entre enfin… Aux côtés de mon ami hecto-milliardaire, Bernard Arnault !
Cette semaine, j’ai rencontré des citoyens de la Convention pour le Climat. On a épluché leur rapport, leurs 149 propositions. Mais c’est maintenant, je leur ai dit, que votre vrai boulot commence, que le pouvoir ne s’assoie pas sur ses promesses…
Le dimanche, il fait la leçon, comme si on était des feignants : « Il faut travailler davantage ». Le mardi, il fait la pub de Sanofi. Et pour celles et ceux « que nos économies rémunèrent si mal » ? Ils auront une médaille le 14 juillet…
On a déjà eu le Grand débat, les États généraux de l’alimentation, des Assises de la mobilité… et voilà qu’après le Covid, Macron remet ça : encore une consultation ! Aujourd’hui quand on veut enterrer un dossier, on créait une consultation bidon…
Macron a donc eu une « révélation » : « Vive la solidarité ! Vive l’État-providence ! Vive la souveraineté ! » Qui l’eut cru ? Mais faut-il le croire, lui qui lamine la société, les solidarités, depuis trois ans ?
Je poste mes courriers « défi » aux trois cents députés marcheurs : ils se croient encore « représentants de la nation » ? Qu’ils le prouvent, qu’un seul remette son mandat en jeu, et moi aussi je défais mon écharpe. Mais ils sont désormais ultra-minoritaires dans le pays. Un groupuscule. Une secte. Et qui prétend pourtant diriger, sans même écouter.
19000 amendements ? 55 jours de grève ? Des manifs toutes les semaines? Quel est le sens de ça ? Que ça ne passe pas comme dans du beurre, mais dans la douleur. Que ça laisse une trace dans les mémoires, que les Français se souviennent de ce président, ce gouvernement, qui décident seuls. Et qu’à la fin, on leur fasse payer.
Même les patrons, et ses économistes, jusqu’à Dominique Seux, le lâchent.
Et sinon : entre Sabine et Sanofi, le président de la République a choisi. Des nouvelles d’Ecopla. Et vive le cinéma (chinois) !
« C’est une mauvaise polémique, assurent les ministres en chœur. Ce n’est pas au dirigeant de BlackRock que cette légion d’honneur est délivrée. C’est à la carrière du haut-fonctionnaire, etc. etc. »
Mais justement : c’est cette carrière qui devrait valoir à Jean-François Cirelli la légion du déshonneur. Après avoir livré Gaz de France aux financiers, va-t-il en faire de même avec les retraites ?
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