
Macron contre la France
Il y a l’injustice de la mesure qui touche des corps déjà usés, des esprits déjà burn-outés, ces femmes, ces hommes qui tiennent le pays debout. Mais même au-delà : Macron fait mal à la France.
Il y a l’injustice de la mesure qui touche des corps déjà usés, des esprits déjà burn-outés, ces femmes, ces hommes qui tiennent le pays debout. Mais même au-delà : Macron fait mal à la France.
Emmanuel Macron ne croit pas à la « victoire de l’irresponsabilité ».
Lui est irresponsable. Et il le sait. Au moins dans son inconscient, il le mesure bien : son attitude est un véritable danger.
Je veux que vous le sachiez, vous, les caissières de Carrefour, vous les salariées de la mairie de Corbie, vous les animatrices des centres de loisirs, vous, les plus d’un million, deux millions, le bien que ça fait. D’engager une bataille, et d’avoir avec soi cette force-là.
Des factures qui explosent. Des tarifs déréglementés, laissés au marché. Partout, du locataire au boulanger, du boucher à l’industriel, jusqu’au patron du Médef, c’est le même refrain.
Ma bataille, notre bataille à gauche, ça doit rester pour les Français, leurs salaires, leurs enfants. Pour leurs retraites, surtout, maintenant, avec une contre-réforme qui réclame un front syndical et une gauche unie. Voilà où je mets mon énergie.
« Ecoute, si tu peux planter des buts, tu n’hésites pas, tu les mets. » Mais Landry préférait les passes. Joueur de foot quasi-pro, animateur au centre périscolaire Saint-Pierre à Amiens, il est parti brutalement, mercredi, à 34 ans. Il va nous manquer.
« La culture du maïs utilise 25% de l’eau consommée. » Après les manifs contre les méga-bassines, j’étais tombé sur ce chiffre, dans un article du Monde. Avant la nouvelle sécheresse, le sujet me semblait là, plus que dans l’ »éco-terrorisme »…
Cette semaine, j’ai lu le bref ouvrage de Luc Rouban, La vraie Victoire du RN. Pour ce politiste, « la question du travail est centrale dans le vote RN », un travail dégradé, déclassé. J’en recopie ici quelques passages, qui peuvent nourrir nos réflexions.
Avec les ordinateurs, le numérique, le travail serait devenu « magique ». Alors pourquoi ne pas travailler deux années de plus ? Sauf que le rêve de la Macronie ne résiste pas à l’épreuve des chiffres de la souffrance au travail. Et ils sont stupéfiants.
Rencontre avec un patron de l’informatique : « De base, il faut changer moins son matériel. » Le réalisme économique et écologique l’impose : un grand plan pour la réparation. Et pour limiter les achats.
C’est à cette question, à ce paradoxe, que vient répondre Benjamin Brice dans La Sobriété gagnante. Le titre est mauvais. Le livre excellent. A lire, à mon avis, absolument.
Je fais partie des Picards privilégiés : j’ai la chance d’avoir un dentiste.
Il y a l’injustice de la mesure qui touche des corps déjà usés, des esprits déjà burn-outés, ces femmes, ces hommes qui tiennent le pays debout. Mais même au-delà : Macron fait mal à la France.
Emmanuel Macron ne croit pas à la « victoire de l’irresponsabilité ».
Lui est irresponsable. Et il le sait. Au moins dans son inconscient, il le mesure bien : son attitude est un véritable danger.
Je veux que vous le sachiez, vous, les caissières de Carrefour, vous les salariées de la mairie de Corbie, vous les animatrices des centres de loisirs, vous, les plus d’un million, deux millions, le bien que ça fait. D’engager une bataille, et d’avoir avec soi cette force-là.
Des factures qui explosent. Des tarifs déréglementés, laissés au marché. Partout, du locataire au boulanger, du boucher à l’industriel, jusqu’au patron du Médef, c’est le même refrain.
Ma bataille, notre bataille à gauche, ça doit rester pour les Français, leurs salaires, leurs enfants. Pour leurs retraites, surtout, maintenant, avec une contre-réforme qui réclame un front syndical et une gauche unie. Voilà où je mets mon énergie.
« Ecoute, si tu peux planter des buts, tu n’hésites pas, tu les mets. » Mais Landry préférait les passes. Joueur de foot quasi-pro, animateur au centre périscolaire Saint-Pierre à Amiens, il est parti brutalement, mercredi, à 34 ans. Il va nous manquer.
« La culture du maïs utilise 25% de l’eau consommée. » Après les manifs contre les méga-bassines, j’étais tombé sur ce chiffre, dans un article du Monde. Avant la nouvelle sécheresse, le sujet me semblait là, plus que dans l’ »éco-terrorisme »…
Cette semaine, j’ai lu le bref ouvrage de Luc Rouban, La vraie Victoire du RN. Pour ce politiste, « la question du travail est centrale dans le vote RN », un travail dégradé, déclassé. J’en recopie ici quelques passages, qui peuvent nourrir nos réflexions.
Avec les ordinateurs, le numérique, le travail serait devenu « magique ». Alors pourquoi ne pas travailler deux années de plus ? Sauf que le rêve de la Macronie ne résiste pas à l’épreuve des chiffres de la souffrance au travail. Et ils sont stupéfiants.
Rencontre avec un patron de l’informatique : « De base, il faut changer moins son matériel. » Le réalisme économique et écologique l’impose : un grand plan pour la réparation. Et pour limiter les achats.
C’est à cette question, à ce paradoxe, que vient répondre Benjamin Brice dans La Sobriété gagnante. Le titre est mauvais. Le livre excellent. A lire, à mon avis, absolument.
Je fais partie des Picards privilégiés : j’ai la chance d’avoir un dentiste.
© François Ruffin 2017-2021