Le Bulletin de Ruffin #48 : Mon président dans ma cuisine !
C’est le duel qu’attendent tous les journalistes politiques, c’est Booba contre Kaaris de la gauche! En direct de ma cuisine…
Bon visionnage !
C’est le duel qu’attendent tous les journalistes politiques, c’est Booba contre Kaaris de la gauche! En direct de ma cuisine…
Bon visionnage !
Monsieur le Ministre, vous signez un contrat, un contrat social, un contrat moral, le lundi, et vous le déchirez le jeudi. Vous vous fichez des Français. Et je fais un effort pour rester poli.
La conclusion, à vous écouter, c’est que vous aviez bien raison.
Qu’au fond, les Français réclament plus de Macron.
Mais plus vite, plus loin, plus fort.
Le pays est à bout. Au bord de la crise nerveuse. Et vous répétez : continuer plus vite ! Continuer plus loin ! Continuer plus fort !
Je ferais volontiers mienne la devise de Gébé, dans L’An 01 : « On arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste. » On arrête les tronçonneuses, d’abord, on arrête les bulldozers, d’abord, on arrête les bétonnières d’abord !
Bombardée par les canons à eau, gazée de lacrymo, son fauteuil roulant déplacé de force, une entorse de la cheville, des hématomes et une garde à vue… Odile Maurin, la présidente d’Handi-social, une asso de soutien aux personnes handicapées à Toulouse, a vécu un drôle de samedi avec les Gilets jaunes.
Et maintenant, que faire ?, que faire ?, que faire ?, le demande-t-on sans cesse ? Eh bien c’est l’Elysée qui nous donne la marche à suivre. Dans Le Parisien, un conseiller angoisse : « Ce printemps, ils vont sortir faire des barbecues sur les ronds-points… » Vive la merguez (au soja) révolutionnaire !
Allez-vous détruire cette œuvre d’art populaire ? Cette protestation pacifique ? Cet hommage, singulier, à la mémoire d’Olivier ?
“Chers collègues, mon fils veut devenir pêcheur. Mais pour pêcher, pardonnez l’évidence, pour pêcher, il faut des poissons.”
Pour un effet d’affichage, vous détériorez toute l’éducation. A Ailly-sur-Somme, c’en est fini de l’option judo, le théâtre est menacé…
Monsieur le président, grand merci pour votre invitation, mais je ne viendrai pas déjeuner à l’Elysée. Le pays réclame un médiateur, et à la tête de l’Etat nous avons un pyromane. Plutôt qu’un grand débat et des LBD, vous devez ouvrir de véritables négociations, autour de quatre points..
Vous avez perdu le consentement.
Vous ne dirigez plus.
Il ne vous reste que la force de coercition : la police tous les samedis, les matraques et les gaz lacrymogène.
Vous ne dirigez plus : vous dominez.
Quand, dans toute sa carrière, de Henri IV à l’Ena, de Bercy à l’Elysée, quand Emmanuel Macron a-t-il rencontré, vraiment rencontré, une caissière de Carrefour
© François Ruffin 2017-2021