En trois ans, huit collèges supprimés en Picardie !

"En trois ans, depuis votre arrivée au ministère de l'Education nationale, ce sont 327 postes qui ont été supprimés dans l'Académie d'Amiens. Soit huit collèges." Courrier à Jean-Michel Blanquer.

Il y a un mois, le Directeur académique de la Somme m’assurait qu’en raison de la crise du covid-19, les fermetures de classes à la rentrée prochaine seraient suspendues. Dont acte. Mais était-ce pour mieux dissimuler les suppressions de postes dans le secondaire ? J’adresse aujourd’hui, par courrier, la question au ministre de l’Education nationale.

J’apprends en effet – par voie de presse et je le regrette – la suppression de 96 postes dans les collèges et lycées de l’Académie d’Amiens en 2020. Depuis l’entrée en fonction de Jean-Michel Blanquer, les rentrées se suivent et se ressemblent. En 2018, le rectorat annonçait 136 suppressions de postes dans le secondaire en Picardie. En 2019, c’était 95. Et cette année, rebelote donc. Jamais deux sans trois.

En trois ans, les suppressions de poste annoncées dans le secondaire s’élèvent ainsi à 327 dans l’Académie d’Amiens. Soit l’équivalent de huit collèges supprimés dans une région où les difficultés scolaires sont pourtant marquées. En France métropolitaine, la Picardie a le plus faible taux d’espérance d’obtention du bac, l’un des taux les plus bas de réussite au bac, une fréquence des difficultés de lecture très prononcée, ainsi qu’une proportion de jeunes pas ou peu diplômés parmi les plus élevées.

Un rapport de la Cour des comptes publié il y a deux jours indique que « en 2019, pour la première fois depuis 2012, le ministère de l’Education nationale a connu des suppressions d’emplois (moins 3 816 équivalents temps plein en exécution contre moins 1 800 prévus) ». Soit des suppressions deux fois supérieures à ses propres objectifs !

Je demande qu’aucun poste ne soit supprimé à la rentrée dans le secondaire. Je ferai front avec les enseignants, les parents d’élèves, les maires, mes collègues députés et sénateurs, les élus et le président du Département, sans distinction de couleur politique, pour défendre notre territoire et son avenir : nos enfants, leur éducation.

9 réflexions au sujet de “En trois ans, huit collèges supprimés en Picardie !”

  1. Bonjour Mr Rufin
    Mon commentaire pour vous dire qu’étant un fidèle de  » La bas si j’y suis  » j’ai eu plaisir en écoutant vos reportages
    Ils m’ont éclairé et éveillé ,tout comme cette émission, ainsi que Mr Mermet
    Personnellement je ne me suis engagé à l’age de 60 ans ,politiquement pour des municipales dans ma commune de Lambersart ,je n’ai pas réitéré
    Je salut sincèrement votre engagement et votre combat
    Je me pose des questions sur la façon de lutter contre toutes ces injustices et contre tout ces malfaisants
    Malgré toutes ces luttes ,ces manifs ,ces violences j’ai l’impression que rien ne change
    Bon courage

  2. PROTOCOLE SANITAIRE
    La couverture est un moment important de tout récit publié puisqu’elle propose un horizon d’attente aux lecteurs et conditionne, en quelque sorte, la réception qu’ils en auront. Cette couverture, émanant de la plus haute autorité publique, devrait d’emblée rassurer sur le contenu d’un protocole censé écarter, ou plus humblement, maîtriser un danger. Mais, étonnamment, elle provoque tout à fait le contraire. Quelle architecture de signes avons-nous sous les yeux et que raconte-t-elle pour semer ainsi le trouble ? Une image de masse doit avoir un objectif communicationnel clair et maîtrisé. Ce n’est pas le cas. En effet, et tout le monde l’aura pressenti, cette image dysfonctionne et échoue dans son objectif. Le lecteur est tout simplement abandonné à la terreur des signes que les messages linguistiques et iconiques ne parviennent pas à écarter, et pire, qu’ils amplifient.
    Tout d’abord, il s’agit d’une photo. Collection personnelle de l’auteur ? Montage Photoshop ? On ne sait pas. L’image pure, sans le cotexte, grâce au cartable qui de manière métonymique nous évoque l’institution scolaire, nous propose un signifié « école » assez clair, avec en première lecture une valeur euphorique que l’on pourrait résumer par la bonne volonté culturelle face au temple divinisé du savoir. En effet, en premier plan, l’élève équipée de son cartable, peut-être une élève de sixième, gravit des marches en béton (symbole de l’élévation, bonne volonté, effort, enthousiasme) en courant pour entrer dans un établissement scolaire qui semble relativement moderne (référence à l’antiquité avec les marches et les colonnes, présence d’arbres, nature/culture), baignant dans un flou artistique et une surexposition divine probablement due à une explosion solaire en arrière-plan (au-delà, destin, tragédie, mort). Ajoutons que les deux marches en béton (qui paradoxalement condamnent l’accès à l’édifice plus qu’elles ne le facilitent) ressemblent à un socle sur lequel cette fausse image d’Épinal aurait été construite. LE socle commun ?
    Ensuite, la substance linguistique s’articule avec le signe iconique et complexifie le message apporté. Elle est représentée par des légendes marginales. Tout d’abord le sigle Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse donne le ton sérieux recherché, l’autorité et le caractère officiel que requiert ce genre de communication. Nous observons également, en majuscules criantes, noires et rouges, « PROTOCOLE SANITAIRE Réouverture des établissements secondaires ». Le Typographie heurtée et le choix du rouge/noir annoncent quelque chose d’inquiétant qui trahit sans doute les angoisses de celui qui l’a proposé. On entend presque hurler les sirènes alors que l’image baigne dans un flou éthéré, aérien, dans une douceur atomique sortie du tombeau des lucioles. S’il n’y avait pas de brouillard à Londres avant Turner, il n’y avait pas la lumière divine des socles communs post apocalyptiques avant le PROTOCOLE.
    Or quelque chose de l’ordre de l’inquiétante étrangeté se glisse peu à peu jusqu’aux lecteurs. Ce sentiment effrayant, d’abord non localisé, dans une situation pourtant si familière. Sorti de cette scène aseptisée du quotidien, quelque chose semble nous submerger. Quelque chose qui nous placerait au cœur d’une débactérisation thermocontrolée. Freud, dans La lettre du Grape n° 31, Essais de psychanalyse appliquée, articulait angoisse et castration, crainte de la perte et du manque, à ce sentiment étrange. Et justement, ça n’aura échappé à personne, c’est exactement de cela qu’il s’agit : cette élève qui semble entrer en apesanteur dans un établissement scolaire digne de LA ZONE de Tarkovski, est non seulement sans visage, mais elle est surtout absolument, dramatiquement et terriblement SEULE. Le plan d’ensemble, ajouté à la contre plongée qui nous place en situation de fragilité devant ce socle Bauhaus, nous offrent ainsi la vision complète d’une scène de vie quotidienne ou il n’y a personne là où il devrait y avoir beaucoup de monde.
    Cette jeune fille au cartable et sans visage, vers quoi court-elle ?
    Et c’est là que la fonction d’ancrage du message linguistique dysfonctionne dans la perspective d’une communication sérieuse. Car si le « Ministère de l’Education nationale », par redondance, double l’information du cartable pour nous confirmer qu’il s’agit bien d’une élève, d’un établissement scolaire et d’un mouvement pour y « rentrer » avec enthousiasme, l’alarme « PROTOCOLE SANITAIRE réouverture des établissements secondaires » agit comme un tourbillon qui propulse sous forme de jeu poétique la terreur du signe incertain. Non, cette terreur n’est pas écartée. On se demande : Pourquoi est-elle seule ? Est-elle en retard ? Applique-t-elle le PROTOCOLE ? Est-elle en processus de débactérisation thermocontrôlée ? Est-ce une scène d’apocalypse ? Où sont TOUS les autres ? Est-ce une application zélée du PROTOCOLE ? L’autre, le danger, a-t-il été dématérialisé avec ferveur par des tirs tendus de LBD 40? Est-elle poursuivie par une gouttelette ou par une larme ? Rien n’aide le lecteur à se positionner à un bon niveau de perception.
    Ainsi, la parole dans le cotexte ne répond pas au « Qu’est-ce que c’est ? » et, au lieu de nous rassurer et de nous convaincre par une circulation rassurante entre l’image et le texte, la première de couverture du PROTOCOLE nous abandonne aux délires interprétatifs. Le pouvoir projectif de l’image n’est pas limité par un message linguistique clair et, après les valeurs euphoriques d’une première lecture, nous glissons lentement vers des valeurs dysphoriques telles que le doute (quand il s’agit de convaincre et de rassurer) et l’irréalité (quand on parle d’une équipe éducative et d’enfants réels avec des bouches, des rhumes des foins, des mains, de l’appétit, de la soif, des corps, tout ça dans un espace clos avec une sonnerie, des portes, des couloirs, des toilettes et une cour).
    C’est donc le récit d’une rentrée irréelle et incertaine qui est proposé et annoncée en couverture, dans laquelle l’autre n’existe pas, l’autre, qui constitue la communauté éducative, l’autre, qui représente le danger, l’autre, qui représente celui à protéger, l’autre, qui a été écarté de la couverture du PROTOCOLE censé le protéger. Cette couverture nous parle du peu d’assurance de ceux qui ont construit le PROTOCOLE SANITAIRE et du peu de crédit qu’ils lui accordent. Car s’il est simple d’éliminer la communauté éducative sur une photo, cela sera sans doute plus compliqué le jour J. Elle trahit leur angoisse face à cette mascarade absurde du 11mai que ce PROTOCOLE est censé orchestrer mais cette fois, avec les autres.
    Si la réalité est actuellement plus dangereuse qu’habituellement, elle le sera d’autant plus en étant niée, fantasmée, transformée et cela dès la couverture du « PROTOCOLE SANITAIRE pour la réouverture des établissements secondaires », et par ceux-là mêmes qui ont le devoir de la prendre entièrement en compte.

  3. PROTOCOLE SANITAIRE (suite)
    Laissons le sommaire, les fiches thématiques et le contexte de coté pour le moment et concentrons-nous sur la petite phrase en bas : « avec le concours de Bureau Veritas».
    Qu’est-ce donc ?
    Sur la page officielle on découvre que Bureau Veritas garantit une performance optimale de vos actifs, en veillant sur vos équipements. On y découvre un type casqué qui vérifie l’attache remorque d’une unité mobile d’analyse de gaz. On lit : On vous aide à prévenir les nombreux risques auxquels vous êtes confrontés dans l’exploitation et la maintenance de vos bâtiments et installations. Nous suivons l’état des bâtiments et équipements. On y comprend rien, ils auraient fourgué le PROTOCOLE SANITAIRE pour le retour en classe à une équipe d’ouvriers du bâtiment ? alors on poursuit avec la sensation vertigineuse de découvrir, tel un conquérant, un univers nouveau, étrange, touchant de bons sentiments. Bureau Veritas intervient dans Le management environnemental, le contrôle technique, assistance au management, le bâtiment, la fabrication industrielle… Bureau Veritas fournit des solutions adaptés à vos besoins. Les experts offrent des services de certification, assurent des missions, proposent des offres sur mesure, réalisent des contrôles qualité… On découvre Mr Jacques Pommeraud, vice président exécutif France Afrique, et puis un trombinoscope de premiers d’écoles de commerce parisiennes et américaines. Bref. Au bas de la page, une vidéo met en scène deux types en chemise, lunettes, devant un écran d’ordinateur. L’un clique pendant que l’autre montre de l’index une information super importante sur l’écran. En arrière- plan, dans l’ombre, une femme, brune, cheveux long et décolleté assumé, semble réfléchir à une mission, un service, une offre ?
    Bon, sur le site officiel on n’y comprendra rien de plus. Ce sont des balaises, des premiers de cordés. Une belle multinationale ! Ok.
    En fouillant on découvre que le directeur général s’appelle Mr Didier Michaut-Daniel, qui figure à la 78ièm place du classement des grands patrons mieux payés en 2016 avec un salaire de 1 478 175 euros. C’est l’ancien patron d’OTIS, les ascenseurs.
    Curiosité anthropologique, on décide de visionner une interview sur la chaîne culturelle Boursorama. On y découvre un personnage charmant qui nous informe que chez Bureau Veritas on est le leader mondial des tests et de la certification (tests ? mais tiens ? on n’en manque pas justement ?), on teste du Smartphone, de la connectivité, du bâtiment, de l’agroalimentaire, du thon, des produits bio, on a une division Smart World, on teste du pétrole, on est dans des mines en Australie, et un avenir en Chine avec 240 aéroports en prévision. Le journaliste, impressionné, demande : Vous faites des marges énormes ! Sourire. Oui ! une marge de 25% Vous avez raison ! On est le leader mondial ! C’est le business de demain !
    On commence à comprendre.
    On cherche. On trouve.
    Le 6 février 2020. Palais Brongiart. ENERG MEETING. Stand 72 : BUREAU VERITAS. Reconnu pour son engagement éthique en faveur du développement durable.
    Sous le haut patronage de… Mr Emmanuel Macron.
    Bon, entre le thon, les aéroports, le pétrole, les produits bio, l’agroalimentaire, le bâtiment, les mines en Australie, les Smartphone, les certifications, les 25% de marge, le business de demain ! On a du mal a apercevoir clairement le projet de développement durable. Mais c’est qu’il nous manque une vision de premier de cordée. C’est ça le problème. C’est nous.
    Et pour revenir à notre PROTOCOLE SANITAIRE, qu’est-ce que cette bande de businessman connait d’une communauté éducative ? Comment ont-ils obtenu ce marché public du PROTOCOLE SANITAIRE? Combien ont-ils été payé ? Quels experts sont intervenus ? Ceux du thon ? ceux du bâtiment ? Ceux des mines en Australie ou des aéroports au Japon ?
    Comme dit Mr Didier Michaud Daniel : « Ma devise c’est réussir ensemble comme une équipe ! » ou encore « Il y a trois facteurs pour réussir dans une multinationale : Le travail, le talent et la chance, mais la chance c’est la conséquence des deux premiers. (rire) Enfin, le plus important pour moi, c’est clairement de respecter les hommes ».
    Visiblement « les hommes » doivent rire jaune en écoutant cette leçon de philosophie économico-morale puisque, prenant des exemples parmi d’autres, fin 2019 les salariés de Bureau Veritas d’OSINY se disaient à bout, parce qu’il faut donner plus aux actionnaires et que le seul moyen d’augmenter les bénéfices c’est de taper dans la masse salariale. L’avis des salariés sur Glassdoor.fr (ne représentant que peu d’intérêt, ce ne sont au fond que des « riens ») : Salaire trop bas et long à faire évoluer/Procédures hiérarchiques lourdes et opaques/Beaucoup de stress/Absence de lisibilité/Difficile d’avoir des augmentations/Direction perverse). Je n’invente rien.
    Mais bon, on ne fait pas 25% de marge sans quelques sacrifices. Et puis vu l’ambiance, va falloir travailler un peu plus et s’estimer heureux d’avoir un travail. Tas de cons (rajout de l’auteur).
    Après ce petit détour à travers les mondes inconnus de la finance, nous connaissons un peu mieux les auteurs du PROTOCOLE SANITAIRE. Notre confiance en est profondément renforcée. Ces gens-là savent vraiment de quoi ils parlent.
    On comprend aussi beaucoup mieux le choix de la photo en page 1.
    Tout s’éclaire dans ce processus de débactérisation financière thermocontrolée.
    Népotisme, quand tu nous tiens !

  4. PROTOCOLE SANITAIRE (suite suite)
    (blablabla) Passons directement à la page 5
    Les parents d’élèves jouent un rôle essentiel. Merci pour l’information. Ils s’engagent (ils devront signer un document ? engagement oral ?), notamment, à ne pas mettre leurs enfants à l’école en cas d’apparition de symptômes évoquant un Covid-19 chez l’élève ou dans la famille de l’élève. Il n’y a plus de médecin. Comment font-ils pour savoir s’il s’agit d’un COVID ? Comment font ils avec leurs employeurs ? De plus en ce moment avec le rhume des foins beaucoup de monde éternue, a les yeux rouges, a le nez qui coule. Si on ne met pas les enfants qui éternuent et qui ont le nez qui coule à l’école, on peut s’attendre à n’avoir…personne. Moi-même j’éternue et j’ai le nez qui coule.
    Les parents sont notamment invités (demander à quelqu’un de faire quelque chose en usant de la douceur. Quant au résultat ?) à prendre la température de leur enfant avant le départ pour l’école. En cas de symptômes (nez qui coule ? éternuements ?) ou de fièvre (37,8°C), l’enfant ne devra pas se rendre à l’école. Les personnels devront procéder de la même manière. J’éternue et j’ai le nez qui coule. Si je vais à l’école je vais évidemment attirer l’attention de tout le monde car je me mouche trois fois toutes les deux minutes (je ne dois pas être le seul dans ce cas !) J’éternue également par crise d’une dizaine d’éternuements consécutifs. J’éternue dans mon masque ? J’abandonne ma classe pour aller éternuer aux toilettes ? Un élève qui, même si ce n’est pas le COVID, éternue, et c’est le plus probable en mai, dans la classe, je le sors ? j’abandonne la classe ? J’appelle les pompiers ? Dix élèves éternuent simultanément pendant la dictée que je tente d’articuler à travers mon masque ? Je les sors ? je les asperge de gel hydroalcoolique ? J’appelle les pompiers ?
    Les personnels présentant des facteurs de risque connus ne doivent pas travailler en présentiel. La liste de ces facteurs de risque est disponible sur le site du ministère de la santé .
    Les médecins (les médecins de l’éducation nationale ?? c’est quoi ça??) et les infirmiers de l’éducation nationale apportent expertise (examen de quelque chose en vue de son estimation, de son évaluation. On reconnait la signature linguistique de BUREAU VERITAS ! le roi du certificat et du contrôle !) et conseils aux équipes concernant l’hygiène, les gestes recommandés et la survenue éventuelle de cas de Covid-19. (Ils nous expliqueront qu’il faut se laver les mains, éternuer dans son bras et rester à un mètre ? on sait. Seul dans son appart on y arrive. Dans un espace clos, en mai, pollen, avec une communauté éducative, on ne croit justement pas pouvoir y arriver ni prudent d’essayer. Et surtout pour quoi ???)

    DONC en gros on compte sur les parents qui « jouent un rôle essentiel », qui « sont invités » et qui « s’engagent ». Bel effort de responsabilisation. Oui, l’éducation des enfants doit impliquer les parents etc etc… Merci. C’est rassurant. Ensuite pour les symptômes au mois de mai, nez qui coule et éternuements… bon courage !
    Les médecins de l’éducation nationale (je me suis renseigné, ça existe, pour le concours 2020, il y a 55 postes !) pourraient expertiser la valeur du PROTOCOLE SANITAIRE ? Si quelqu’un en trouve un, qu’il lui demande !

    La règle de distanciation physique, dont le principe est le respect d’une distance minimale d’un mètre entre chaque personne, permet d’éviter les contacts directs, une contamination respiratoire et/ou par gouttelettes. Elle doit être respectée dans tous les contextes et tous les espaces (arrivée et abords de l’école, récréation, couloirs, préau, restauration scolaire, sanitaires, etc.)
    Un mètre ? En Allemagne et en Australie c’est 1,5 mètres. Etats Unis : 1,8 mètres. Suisse, Grande Bretagne, Québec : 2 mètres. Selon l’OMS : 2 mètres.
    On n’est pas à un mètre près… Mais, si on doit l’appliquer, on se demande juste qui a raison : l’OMS ou BUREAU VERITAS (25% de marge quand même, ça inspire le respect !)
    Les différents avis scientifiques insistent sur la nécessité de la faire respecter tout en étant conscient de la difficulté que cela peut représenter, notamment pour les classes de maternelle. Oui, en effet. Les avis scientifiques proposaient d’ailleurs de reporter la rentrée en septembre mais le MEDEF ne semble pas apprécier de voir le peuple en vacances.
    Alors l’OMS ou BUREAU VERITAS ? Dans le doute…
    Les pompiers des Yvelines proposent la règle des 4M :
    MASQUES(qui en aura ?)
    METRE (1, 1,5, 1,8, 2 ?)
    MAINS (on touche le moins possible. On touche avec les yeux)
    MINUTE (réduire les temps de présence. Les élèves tous dans la même classe et les profs qui bougent ? Les élèves resteraient ainsi combien de temps ensemble à éternuer, se moucher, covid, pollen, rhume des foins?)
    Les gestes barrière rappelés dans ce référentiel, doivent être appliquées en permanence, partout, par tout le monde. (Merci pour l’injonction mais justement elle est un peu paradoxale, c’est justement ça le problème).
    Ces sont les mesures de prévention individuelles les plus efficaces actuellement contre la propagation du virus. (FAUX, le confinement est la seule mesure efficace. Mettre en mouvement 4 millions de personnes pour regrouper dans des espaces clos des communautés éducatives éternuant et se mouchant alors que rien n’est clair au niveau des objectifs, des conseils et des mesures, cela n’est vraiment pas prudent. Qui a intérêt à remettre les enfants à « l’école garderie » pour un mois dans ces conditions ? A qui profite le « crime » ?).

  5. PROTOCOLE SANITAIRE (suite/fin. C’est suffisant pour comprendre, non?)
    Le fameux lavage des cerveaux, pardon…des mains.
    On nous précise que si les mains ne sont pas « visiblement » sales et s’il n’y a pas suffisamment de point d’eau, on peut utiliser du gel hydroalcoolique. Mais que signifie « des mains qui ne sont pas visiblement sales » ? Le virus est invisible me semble -t-il. Il ne s’agit pas de savoir si les mains sont pleines de terre ou de tout autre élément « sale » mais si elles sont contaminées par un virus invisible. Donc après tout éternuement ou contact avec je ne sais quoi, il faudra se laver les mains, visiblement ou invisiblement sales mais surtout potentiellement contaminées. Que viennent faire des mains « visiblement sales » lorsque l’on parle d’un danger de contamination invisible ? Sans doute le copier collé avec un autre protocole sanitaire s’adressant à un autre corps de métier explique-t-il ce malentendu (thon ? pétrole ? mines en Australie ? Aéroports en Chine ? Smartphone ?). Par contre visiblement pas sérieux.
    Combien de fois ?
    Le lavage doit être réalisé, à minima :
    ● A l’arrivée ; I
    ● Avant de rentrer en classe, notamment après les récréations ; II
    ● Avant et après chaque repas ; II
    ● Avant d’aller aux toilettes et après y être allé ; Disons 2 fois en moyenne dans la journée IIII
    ● Après s’être mouché, avoir toussé, avoir éternué ; ?? variable, mais en mai ! IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII…
    ● Autant que de besoin après avoir manipulé des objets possiblement contaminés ; IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
    ● Le soir avant de rentrer chez soi. I
    On nous rappelle que les gestes barrières sont importants. Les parents sont de nouveaux associés à l’effort éducatif et doivent être cette fois-ci sensibilisés pour « la continuité du message ». Par qui, comment, où ? Par les professeurs ? En visioconférence ? Chez eux ? Ils ne pourront pas entrer dans le collège, alors sur le trottoir ? On fait des brigades de sensibilisation des parents ?
    Le masque est obligatoire en collège et lycée mais pas pour l’école élémentaire et maternelle. Tant pis pour eux. De toutes façons, ils passent leurs journées à se faire des câlins, à se cracher dessus, à se moucher et s’essuyer sur leurs voisins…
    Un élève présentant des symptômes sera immédiatement isolé. Rhume des foins. Éternuements, nez qui coule, toux… Préparez les salles d’isolation.
    On nous propose ensuite d’échelonner l’arrivée des élèves pour éviter le brassage. Les bus pourraient éventuellement s’adapter… (faudrait peut-être leur en parler en effet? ça parait compliqué avec leurs trajets établis…des taxis peut-être? Un taxi par élève! ) Donc une classe commencera avec quelques élèves et puis petit à petit elle se remplira ? Tant pis pour ceux qui auront raté le début. Ah mais pardon, il faudra proposer des activités qui s’adaptent aux flux des arrivées et des départs pour éternuements.
    Déplacement des professeurs et non des élèves, récréations transformées en temps de pause en classe à la fin du cours… Donc, l’option proposée par les pompiers des Yvelines autour des 4M, tombe à l’eau. Le quatrième M (minute) est transformé en H (heures). Les élèves sont agglutinés des heures dans la même salle à 15 (alors que les rassemblements de plus de 10 sont interdits sur tout le territoire à partir du 11 mai).

    Communication/Information/Formation (protocole ammoniaqué CIF avec norme de virucidie pour les virus enveloppés.)
    En bref, les parents, les élèves, les enseignants, les personnels devront être formés aux gestes barrières et aux microbes.
    Notamment en s’aidant de e-bug « Un site où tout apprendre sur les microbes en s’amusant ».
    Alors, les professeurs vont-ils certifier par leur présence le protocole de Bureau Veritas?

    En Mai, les enfants, les parents, les enseignants, les personnels, vont apprendre à se laver les mains en s’amusant pendant que le medef se les frottera en applaudissant le retour au travail, coûte que coûte (quoi qu’il en coûte!)

    Bureau Veritas. « 25% de marge ! La certification, c’est le business de demain ! »

    Beau travail.

  6. Bonjour M. Cravan,
    Vous faites un travail de démystification très intéressant et très perspicace concernant le protocole de « sécurité » pour le retour dans les classes. Impressionnant ce que vous dites si je comprends bien!! Les grands gagnants du retour dans les classes ne sont ni les élèves, ni les enseignants mais le Bureau Veritas. Ce gouvernement est donc bien une bande de sinistres cyniques qui ne retient donc absolument rien des ses erreurs passées et des morts qu’il a causés par ses incuries (volontaires?). Il décide encore d’aider les copains premier de cordée en attendant le ruissellement (pour le moment, ce sont les annonces nécrologiques qui ruissellent dans la presse et la sueur sur le front des soignants). Quand, pensez vous M. Cravan que le Bureau Veritas sera en mesure de certifier le CAPES? En attendant, bonne rentrée et bonne chance pour vous procurez les masques puisque j’apprends par ailleurs que les supermarchés seront favorisés pour la distribution des masques… Une belle mascarade : vivement que les masques tombent!

  7. M. Ruffin,
    Je vous remercie de nous signaler les pièges qui se cachent derrière les récentes annonces du gouvernement. On crée des postes (moins qu’on en supprime) et on fait croire que tout va bien : une vulgaire technique de magasins de souliers de bas étage. J’aimerais en rire mais je suis agacé car ces gens sacrifient l’éducation de nos enfants. Je dois toutefois féliciter ce gouvernement pour sa capacité à garder le cap. Gilets jaunes, manifestations, gestion dramatique du Corona et j’en passe. Ce gouvernement ne retire-t-il donc aucun enseignement de ses erreurs. Je précise au gouvernement que le premier enseignement que nos jeunes apprendront dès la (sinistre) reprise du 11 mai, c’est d’apprendre de ses erreurs afin de ne pas les renouveler. Autant de certitudes que de morts, jusqu’où le président Macréon va-t-il s’abaisser pour aider ses amis du Cac? Est-il normal qu’il nous entraîne dans sa chute?

  8. Le libre arbitre « donné » aux parents de permettre ou non à leur(s) enfant(s) de réintégrer le cursus scolaire.
    En réalisant toutes ces contraintes (si bien étayées par Cravan) mes enfants (collégiens) et moi avons pris la décision que nous allions passer la fin de l’année scolaire ensemble. Réaménagément de mes horaires de travail (grâce à la grande flexibilité de mes employeurs qui m’emploient en CESU), remises en question de la vie de famille etc…
    C’est notre petite révolution à nous trois, à notre échelle.
    Et c’est très instructif, autant pour eux que pour moi.

  9. Mais il est évident qu’ils attendent avec impatience de retrouver les copains et les copines à la rentrée prochaine. Ils auront tant de choses à partager, à se raconter (mes enfants n’ont pas de portable et, à mon grand étonnement, ne demandent pas d’appeler les uns et les autres pour avoir des nouvelles).
    En tant que parent, et je suis certaine de ne pas être la seule à le penser, j’ai été confortée, pendant ce temps de confinement, dans mes convictions: les institutions scolaires sont primordiales, et surtout, le rôle des enseignant(e)s est important.
    Bien sûr, les parents doivent « retrouver » leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants (beaucoup ont baissé les bras), c’est un indéniable rappel à l’ordre que nous avons eu là par la COvid, mais les parents ne peuvent pas tout, surtout vis-à-vis de leurs propres enfants. Pas assez d’objectivité.
    Les enseignant(e)s, les formateurs (trices), les éducateurs (rices) spé’, etc… Ils (elles) ont été formé(e)s (pédagogie,…).
    Nous avons besoin d’ eux, d’elles, pour nos enfants, pour compléter ce que nous leur apportons.
    Et nous n’avons pas tou(te)s les moyens de les envoyer en institutions privées.
    Donc, protégeons, défendons le « public »!!!!!!!

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