Que fera-t-on de cette crise ?
Faisons-leur confiance : pour un retour à l’identique, tel quel, à des nuances près, ils sauront faire. Ils seront les meilleurs, vraiment.
Faisons-leur confiance : pour un retour à l’identique, tel quel, à des nuances près, ils sauront faire. Ils seront les meilleurs, vraiment.
« Ma chère Muriel, j’irai pas au turbin. Je n’irai pas sur le chantier pour que vous et vos amis gardent le confort qu’ils croient dû à leur rang. » Un ouvrier écrit à Muriel Pénicaud.
Ils nous jouent du violon sur « les soignants, ces héros », sur « la santé d’abord ». Mais même durant cette crise, leur priorité ne varie pas : l’économie avant la vie. L’argent avant les gens. Les multinationales avant l’intérêt général.
500 alertes, 600 contributions, 4 émissions en direct, plus de 500 000 vues et un livre collectif écrit en direct avec les internautes, « Ruptures » : lancé la semaine dernière on fait le point sur lan01.org.
« On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste ». Telle était la devise de Gébé dans L’An 01. Aujourd’hui, on est bien obligés d’arrêter. Donc autant réfléchir. Pour que demain soit moins triste.
Une motion de censure, c’est du bidon. De l’agitation, qui demeure dans le ronron des institutions. Il nous faut exiger, dans l’immédiat, une dissolution de l’Assemblée nationale. Tant le fossé est grand, comme cause le président, entre « pays légal » et « pays réel ». Et surtout, il nous faut unir les forces, pour vaincre Macron, dans la rue et dans les urnes…
Quelles que soient nos opinions sur cette réforme, permettez que les débats se déroulent sans la pression d’un compte à rebours : reportez-la. Les Français et leurs retraites valent mieux que ça.
À Amiens, dans notre ville, des militants, des militantes, sont aujourd’hui poursuivis, sous des prétextes assez gazeux. Aucun, aucune, pour violence. Aucun, aucune, pour le moindre jet de projectiles. Dans quel but, alors ? Non pas d’enquêter, mais humilier.
Mes parents m’ont toujours dit de profiter car les années lycée seraient les plus belles de ma vie. J’espère que ce sont les pires, sinon, ça doit être vraiment triste d’être un adulte.
Je crois qu’elle est en train de me détruire.
J’aime bien mon libraire, Philippe, à Amiens. Mais il a une idée bizarre : il paye ses impôts. Contrairement à Amazon, installé à côté, qui dissimule ses bénéfices au Delaware et fraude la TVA sur 98% de ses revendeurs. C’est du vol. Du vol des hôpitaux, des écoles, de la justice.
Christophe et Karine, anciens salariés de l’usine Ecopla, nous ont adressé un témoignage de sympathie : « Tous, au coude à coude, nous avons fait de notre mieux, avec loyauté, avec fraternité. Nous nous sommes bien battus, nous avons espéré. Et plutôt que de critiquer les lutteurs, mieux vaudrait, par exemple, incriminer le statut des tribunaux de commerce, entièrement aux mains des patrons, et pour qui les salariés sont la cinquième roue de l’entreprise. Ou la nullité, la duperie, des ministères de l’Economie Macron et Sapin, qui nous ont ignorés puis bernés. »
Je le dis aux étudiants : mardi, sortez ! Je le dis aux enseignants : mardi, sortez ! Je le dis aux infirmiers : mardi, sortez ! Je le dis aux gilets jaunes : mardi sortez ! Il faut le dire à tout le pays : c’est maintenant ou jamais, mardi, sortez !
Faisons-leur confiance : pour un retour à l’identique, tel quel, à des nuances près, ils sauront faire. Ils seront les meilleurs, vraiment.
« Ma chère Muriel, j’irai pas au turbin. Je n’irai pas sur le chantier pour que vous et vos amis gardent le confort qu’ils croient dû à leur rang. » Un ouvrier écrit à Muriel Pénicaud.
Ils nous jouent du violon sur « les soignants, ces héros », sur « la santé d’abord ». Mais même durant cette crise, leur priorité ne varie pas : l’économie avant la vie. L’argent avant les gens. Les multinationales avant l’intérêt général.
500 alertes, 600 contributions, 4 émissions en direct, plus de 500 000 vues et un livre collectif écrit en direct avec les internautes, « Ruptures » : lancé la semaine dernière on fait le point sur lan01.org.
« On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste ». Telle était la devise de Gébé dans L’An 01. Aujourd’hui, on est bien obligés d’arrêter. Donc autant réfléchir. Pour que demain soit moins triste.
Une motion de censure, c’est du bidon. De l’agitation, qui demeure dans le ronron des institutions. Il nous faut exiger, dans l’immédiat, une dissolution de l’Assemblée nationale. Tant le fossé est grand, comme cause le président, entre « pays légal » et « pays réel ». Et surtout, il nous faut unir les forces, pour vaincre Macron, dans la rue et dans les urnes…
Quelles que soient nos opinions sur cette réforme, permettez que les débats se déroulent sans la pression d’un compte à rebours : reportez-la. Les Français et leurs retraites valent mieux que ça.
À Amiens, dans notre ville, des militants, des militantes, sont aujourd’hui poursuivis, sous des prétextes assez gazeux. Aucun, aucune, pour violence. Aucun, aucune, pour le moindre jet de projectiles. Dans quel but, alors ? Non pas d’enquêter, mais humilier.
Mes parents m’ont toujours dit de profiter car les années lycée seraient les plus belles de ma vie. J’espère que ce sont les pires, sinon, ça doit être vraiment triste d’être un adulte.
Je crois qu’elle est en train de me détruire.
J’aime bien mon libraire, Philippe, à Amiens. Mais il a une idée bizarre : il paye ses impôts. Contrairement à Amazon, installé à côté, qui dissimule ses bénéfices au Delaware et fraude la TVA sur 98% de ses revendeurs. C’est du vol. Du vol des hôpitaux, des écoles, de la justice.
Christophe et Karine, anciens salariés de l’usine Ecopla, nous ont adressé un témoignage de sympathie : « Tous, au coude à coude, nous avons fait de notre mieux, avec loyauté, avec fraternité. Nous nous sommes bien battus, nous avons espéré. Et plutôt que de critiquer les lutteurs, mieux vaudrait, par exemple, incriminer le statut des tribunaux de commerce, entièrement aux mains des patrons, et pour qui les salariés sont la cinquième roue de l’entreprise. Ou la nullité, la duperie, des ministères de l’Economie Macron et Sapin, qui nous ont ignorés puis bernés. »
Je le dis aux étudiants : mardi, sortez ! Je le dis aux enseignants : mardi, sortez ! Je le dis aux infirmiers : mardi, sortez ! Je le dis aux gilets jaunes : mardi sortez ! Il faut le dire à tout le pays : c’est maintenant ou jamais, mardi, sortez !
© François Ruffin 2017-2021