
Question au Président-candidat Macron
Ici, à Valéo, : tous les profits doivent-ils partir aux actionnaires ? Que laisserez-vous aux salariés ?
Ici, à Valéo, : tous les profits doivent-ils partir aux actionnaires ? Que laisserez-vous aux salariés ?
Avant l’été, les promesses ont fleuri pour MBF, les fonderies du jura, pour les salariés. Six mois plus tard, c’est la trahison. Et l’Etat ? Il est absent.
A l’Assemblée, les masques (gratuits) sont distribués dans des enveloppes blanches ? Pour mieux cacher que c’est du « Made in China ». Et que la « relocalisation » vantée par le gouvernement n’est pas arrivée jusqu’ici…
La relocalisation, ça fait quinze ans qu’on m’en cause, et je ne vois rien revenir. La France ne compte plus aucune usine de lave-linge, contre deux pour la petite Suisse. Alors, quand on a entendu causer de Bob le lave-vaisselle, on a décidé d’aller voir, en Vendée…
Retrouvez l’interview de François Ruffin sur le plateau de Mediapart. Au programme : vaccins, licence d’office et coronavirus !
Avec 15 milliards de débloqués pour soutenir l’aéronautique, l’Etat n’aurait pas dû homologuer les licenciements. L’accompagnement de la débâche industrielle du secteur, c’est déjà du renoncement.
Me regardez pas, me répondez pas.
Nous souhaitons une décroissance organisée du trafic aérien dans la durée, sans brutalité, et qui ne laisse pas ça dans la main terrible du marché, broyant les salariés.
Monsieur le Député François Ruffin et les salariés de l’usine Prafer à Woippy interpellent le ministre de l’Economie : allez-vous enfin intervenir ? Ou ce savoir-faire français, le laisserez partir, le laisserez-vous périr ?
J’ignore si ces messages proviennent de Macronistes cyniques, ou d’écologistes idéalistes. Oublions les premiers, mais aux seconds je veux répondre – et à ma mère, qui me pose la même question : sur l’aéronautique, pas trop dur le grand écart ?
Aux milliards d’aides publiques distribuées en urgence à l’aéronautique répondent des milliers de licenciements, des délocalisations sous prétexte de Covid, et l’occasion ratée de la transition : Bercy subventionne le pire plan social de l’histoire.
Chez Bridgestone, Bruno Le Maire trouve la délocalisation « révoltante », car trop voyante. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg : combien de Comatelec, de Rosières, à qui le ministère ne demande qu’une chose : que ça ne fasse pas de bruit ?
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