Aéronautique : nos trois demandes à l’Etat
Nous souhaitons une décroissance organisée du trafic aérien dans la durée, sans brutalité, et qui ne laisse pas ça dans la main terrible du marché, broyant les salariés.
Nous souhaitons une décroissance organisée du trafic aérien dans la durée, sans brutalité, et qui ne laisse pas ça dans la main terrible du marché, broyant les salariés.
François Ruffin (LFI) et Bruno Bonnell (LREM) proposent à l’Assemblée nationale de reconnaître les métiers d’auxiliaire de vie sociale, d’assistante maternelle, d’accompagnante d’enfant en situation de handicap et d’animateur péri-scolaire
Lundi, avec Annie, Sylvie, Véronique, AVS, et Sabine, directrice de Ozange, nous présentions nos dix propositions communes pour ce métier. Pas des trucs rêvés, mais des petits pas, que les conseils départementaux peuvent mettre en œuvre. Des petits pas dont vous pouvez discuter dès maintenant, pour les mettre au programme des élections de ce printemps.
Mauvais réveil ! Quand tu démarres ta semaine avec Pascal Praud, Jean Messiha et l’éditorialiste de Causeur sur CNews, tu comprends qu’il va falloir ramer à contre-courant ! Eh bien, on va ramer : sur l’aéronautique et l’écologie, sur les auxiliaires de vie, sur la bataille du budget à l’Assemblée !
Monsieur le Député François Ruffin et les salariés de l’usine Prafer à Woippy interpellent le ministre de l’Economie : allez-vous enfin intervenir ? Ou ce savoir-faire français, le laisserez partir, le laisserez-vous périr ?
J’ignore si ces messages proviennent de Macronistes cyniques, ou d’écologistes idéalistes. Oublions les premiers, mais aux seconds je veux répondre – et à ma mère, qui me pose la même question : sur l’aéronautique, pas trop dur le grand écart ?
Aux milliards d’aides publiques distribuées en urgence à l’aéronautique répondent des milliers de licenciements, des délocalisations sous prétexte de Covid, et l’occasion ratée de la transition : Bercy subventionne le pire plan social de l’histoire.
Chez Bridgestone, Bruno Le Maire trouve la délocalisation « révoltante », car trop voyante. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg : combien de Comatelec, de Rosières, à qui le ministère ne demande qu’une chose : que ça ne fasse pas de bruit ?
Bridgestone, 5G, néonicotinoïdes, même combat ! Vous me croyez pas ? Vous allez voir : derrière tout ça, il n’y a qu’une seule et même injonction, à la concurrence. La course en avant, qui devient une course au néant.
Ce scénario, on le connaît par cœur : Goodyear est parti en Pologne, Continental en Roumanie. Bridgestone investit dix fois plus dans son usine polonaise qu’à Béthune. C’est une délocalisation, tout simplement, que subissent aujourd’hui les ouvriers.
Je ne tranche pas sur le fond du dossier 5G mais pour un contrôle démocratique de l’usage des technologies. Un changement de cette ampleur ne devrait pas pouvoir être adopté sans validation démocratique.
Depuis 30 ans ils regardent les usines partir. Depuis 30 ans ils laissent faire : zéro protection de l’industrie, zéro quota d’importation, zéro taxe aux frontières et aujourd’hui ils viennent faire les pleurnicheurs sur le parking de Béthune ? Mais les traîtres, c’est eux !
© François Ruffin 2017-2021