Pour les RASED, la mort à trente ans ?
« Cette année, les RASED vont avoir trente ans. Mais on ne sait pas ce qu’on va devenir, nos perspectives sont bien sombres. » Monsieur Blanquer, allez-vous raser les RASED ?
« Cette année, les RASED vont avoir trente ans. Mais on ne sait pas ce qu’on va devenir, nos perspectives sont bien sombres. » Monsieur Blanquer, allez-vous raser les RASED ?
Je poste mes courriers “défi” aux trois cents députés marcheurs : ils se croient encore “représentants de la nation” ? Qu’ils le prouvent, qu’un seul remette son mandat en jeu, et moi aussi je défais mon écharpe. Mais ils sont désormais ultra-minoritaires dans le pays. Un groupuscule. Une secte. Et qui prétend pourtant diriger, sans même écouter.
Dehors, vous n’êtes plus qu’une minorité et au service d’une minorité. Dehors, vous êtes massivement rejetés. Dehors, vous cachez votre étiquette, votre parti, comme une honte.
En 2018, l’Inspection du travail refusait le licenciement pour “motif économique” des salariés protégés de Whirlpool à Amiens : la multinationale réalisait 815 millions de bénéfices la même année. C’était sans compter sur Muriel Pénicaud…
Une dissolution, Macron ne le fera pas, et on sait pourquoi: il se prendrait une déculottée.
Alors, je lance un défi aux 298 marcheurs: qu’un seul démissionne, remette son mandat en jeu, et je le suivrai. On verra qui en sort légitimé.
Dans la rue et à l’Assemblée, nous nous sommes battus contre la réforme des retraites. Seul contre les oppositions, contre les syndicats, contre le Conseil d’Etat, contre les Français, Macron passe en force, pour Axa et Blackrock. En catimini, un samedi après-midi, il ajoute la lâcheté à sa solitude. Une nouvelle bataille s’ouvre : celle de la reconquête de ce pouvoir qu’ils nous volent.
Je vous informe de ce que publient vos amis d’Axa, et heureusement qu’on a Axa pour nous dévoiler la réalité de votre projet. En une publicité c’est beaucoup plus clair que vos 1000 pages d’étude d’impact !
Une motion de censure, c’est du bidon. De l’agitation, qui demeure dans le ronron des institutions. Il nous faut exiger, dans l’immédiat, une dissolution de l’Assemblée nationale. Tant le fossé est grand, comme cause le président, entre « pays légal » et « pays réel ». Et surtout, il nous faut unir les forces, pour vaincre Macron, dans la rue et dans les urnes…
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