« Ils sont les complices des délocalisations », tranche Frédéric Chantrelle, délégué CFDT du site de Whirlpool. Alors que l’inspecteur du travail, la DIRECCTE Hauts-de-France, avaient refusé leur licenciement, Muriel Pénicaud les valide, pour « motif économique ». Entre l’intérêt général et celui des multinationales, le gouvernement n’hésite jamais.
Sur le site de Whirlpool, alors en campagne, Emmanuel Macron qualifiait l’entreprise de « délinquante ». Cette année-là, la firme américaine engrangeait 815 millions de bénéfices et augmentait de 10% les dividendes versés à ses actionnaires.
Malgré ces chiffres, et cette déclaration, la ministre du Travail Muriel Penicaud considère que Whirlpool était en difficulté, et que la délocalisation vers la Pologne répondait à une nécessité « économique ». Et que les syndicalistes peuvent donc, à leur tour, être licenciés.
Sans surprise: c’est la même, alors DRH de Danone, qui avait supprimé 900 postes tandis qu’elle engrangeait 1.13 million de stock-options pour ça.
C’est franc du collier, au moins : l’argent avant les gens.