Passe sanitaire pour les enfants : des voix officielles s’élèvent

Des voix, et des voix très officielles, s’élèvent, en France et ailleurs, contre le passe sanitaire pour les enfants et adolescents. Nous les recensons ici.
pass sanitaire pour les enfants

Défenseure des droits, CNIL, gouvernement britannique, experts en santé publique, Comité national d’éthique, etc.
Des voix, et des voix très officielles, s’élèvent, en France et ailleurs, contre le passe sanitaire pour les enfants et adolescents. Nous les recensons ici.
Et nous rappelons notre raisonnement : les plus fragiles d’abord.

En Angleterre, le Comité officiel sur la vaccination

« Le Comité sur la Vaccination est d’avis que les avantages minimes pour la santé d’offrir la vaccination universelle Covid 19 aux enfants ne l’emportent pas sur les risques potentiels.
Les données réelles sur la sécurité des vaccins Covid 19 chez les enfants sont actuellement limitées. Jusqu’à ce que plus de données de sécurité soient disponibles et aient été évaluées, une approche de précaution est préférée. »
Suivi par le gouvernement britannique : « La Grande-Bretagne a opté contre les vaccinations de masse contre le Covid-19 pour tous les enfants et adolescents. » Des doses seront réservées « pour les enfants vulnérables – ou qui vivent avec des personnes fragiles. »

Le Comité national d’éthique

« Le recul existant ne permet pas d’assurer la pleine sécurité de ces vaccins chez l’adolescent… est-il éthique de faire porter aux mineurs la responsabilité, en termes de bénéfice collectif, du refus de vaccination d’une partie de la population adulte ? »
(Pour info : le Comité national d’éthique est présidé par Jean-François Delfraissy, également président du Conseil scientifique…)

La Défenseure des droits

« Le texte prévoit, faute de passe sanitaire, des restrictions pour l’exercice de droits essentiels pour la jeunesse. La Défenseure des droits rappelle à cet égard que l’accès aux loisirs et à la culture est un droit proclamé par la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. Il ne s’agit pas d’un droit accessoire, mais bel et bien d’un droit fondamental pour le bon développement de l’enfant. »

La Commission Nationale Informatique et Libertés

Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL, auditionnée par le Sénat : « Pour les mineurs, pour les plus jeunes, […] le Conseil d’État a rappelé dans son avis qu’ils sont dans une situation différente par rapport aux personnes plus âgées […] Cet objectif nécessite-t-il d’inclure les plus jeunes, à partir de 12 ans, alors que, même s’ils sont potentiellement des vecteurs de contamination auprès d’une population adulte qui sera de plus en plus vaccinée, ce sont eux qui développent le moins de formes graves de la maladie ? »

Des experts en santé publique

« Extension du pass sanitaire aux enfants et adolescents : des chercheurs et des professionnels sonnent l’alerte. »
François Alla, professeur de santé publique, université de Bordeaux, Chef de service prévention au CHU, Laurent Gerbaud, professeur de santé publique, Chef du pôle de santé publique au CHU de Clermont-Ferrand, Stéphane Velut, chef du service en neurochirurgie au CHU de Tours, et une vingtaine de leurs collègues ont publié une tribune dans Mediapart, qui se conclut ainsi :

« Cette décision brutale transgresse à la fois les principes fondamentaux de notre éthique médicale et ceux de la santé publique. Nous appelons à annuler les mesures de restriction annoncées concernant les mineurs. Après un an et demi de privation et d’atteinte grave au développement des plus jeunes, il est urgent de rappeler à tous les responsables de la politique sanitaire de ce pays, mais aussi à tous ses agents et à tous les citoyens que nous sommes, que la valeur d’une société se mesure à la manière dont elle traite ses enfants. »

Notre ligne : Priorité aux personnes fragiles

Nous rappelons le raisonnement qui nous guide dans la période :

La France est le dernier pays d’Europe de l’ouest, le quinzième en Europe, pour la vaccination des plus à risque. Sept millions de plus de 65 ans et de malades chroniques ne sont pas vaccinées. Or, pour eux, les bénéfices du vaccin sont démontrés, comparés à des risques très faibles, sinon nuls. Tous nos efforts, tous les efforts du gouvernement, devraient porter vers ces catégories : avec la mobilisation d’humains, des médecins traitants, des infirmières libérales, des élus locaux, d’équipes mobiles dans les bourgades…

A la place, la start-up nation lance des vaccinodromes dans les métropoles, des applications sur Internet, avec QR codes – qui ne sont pas, on le devine, les meilleurs moyens de toucher les plus âgés ou les plus éloignés du soin. De même, la contrainte sociale – vous ne prendrez plus le train, vous n’irez plus au resto, voire vous ne travaillerez plus – s’adresse aux salariés, aux jeunes, aux insérés. Mais laisse de côté ceux qui en auraient le plus besoin.

Cette politique sanitaire est absurde.

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