Le vaccin sera un bien public mondial. Cet engagement c’est Emmanuel Macron qui le prenait il y a près d’un an. L’Union européenne l’approuvait : le vaccin doit être un bien public mondial. Dans la foulée, notre Assemblée votait à l’unanimité une résolution du groupe Agir. C’étaient les belles déclarations d’avant. D’avant qu’on l’ait, le vaccin.
Bien public mondial : une demande de l’OMS
Mais maintenant qu’on l’a, maintenant qu’il est là, rien. Le président de l’Organisation mondiale de la santé réclame : il supplie de renoncer à la propriété intellectuelle sur les brevets pour augmenter la production, pour se débarrasser de ce virus dès que possible.
Pour trancher cette question, une réunion se tenait la semaine dernière devant l’Organisation mondiale du commerce. Qu’a décidé l’OMC ? Que le vaccin resterait la propriété privée des labos. Ma question est donc simple : quelle position a défendu la France ?
L’OMC et la France disent non au vaccin comme bien public mondial
Vous ne répondez pas parce que la vérité, Le Figaro lui-même l’écrit : « La levée des brevets est fermement combattue par l’industrie pharmaceutique, appuyée par l’Union européenne. » La vérité, c’est que vous êtes les relais de cette industrie avant la vie. La vérité, c’est que si aujourd’hui nous attendons les doses, les doses de Pfizer, les doses de Biotech, les doses de Johnson, c’est que vous l’acceptez, c’est que vous servez les firmes avant les Français.
La vérité, c’est que demain, les morts du Covid chez nous, mais aussi dans les pays du Sud, les milliers de morts du vide alors que le vaccin existe, ces milliers de morts, ce seront en partie les vôtres, en partie les nôtres. Parce que la France n’aura pas élevé sa voix. Parce que la France n’aura pas dit non, parce que la France, votre France, notre France, n’aura pas fait passer les gens avant l’argent.
La vérité, c’est que le virus, ce n’était pas de votre faute, mais désormais ça l’est, ça l’est un peu. Vous avez refusé que le vaccin soit un bien public mondial. Vous choisissez de nous soumettre à la pénurie. Vous décidez de prolonger le tunnel, quoi qu’il en coûte.