Sauver les commerces

Pendant et après la crise du Covid, nous avons soutenu, comme on pouvait, restaurateurs et petits commerçants. Quel visage aura la ville demain ?
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« J’ai un ami qui travaille dans une société spécialiste des rachats de locaux, raconte Thierry Martin, patron de bars et restaurants à Amiens. Comme nous, les indépendants, on va crever, les chaînes se préparent à ramasser la mise derrière. Ils sont à l’affût… Quelle tête aura la ville demain ? Il va y avoir un changement de physionomie. »

La crainte, évidente, partagée, c’est que la crise du Covid-19 soit un accélérateur de mouvements déjà en cours : les deux mois de confinement peuvent marquer le triomphe, l’avènement, de Amazon et autres drives. Et vider les centres-villes de leurs indépendants.

« Nous, on a fermé pendant deux mois, constate le directeur des Chaussures Deguerville, à Abbeville, et pendant ce temps, Vente Privée se gavait. » Alors, quel commerce veut-on ? Cette question dessine nos villes, et en partie nos vies. Elle ne doit pas être laissée à la fatalité, à la main invisible du marché, au seul libre choix des consommateurs… Le politique peut agir, il le doit, comme régulateur, comme législateur. D’où notre proposition de loi.

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Artisans : les soutenir, c’est l’avenir

À « la Menuiserie traditionnelle », à Condé-Folie, j’ai rencontré les représentants de la CAPEB 80, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment. Après une visite de l’atelier, ils m’ont parlé de leurs difficultés : les chantiers annulés, les salaires à payer, les prêts qu’il faudra rembourser, la trésorerie qui fond, la concurrence des « majors »…

Nous avons aussi discuté d’un grand plan de rénovation thermique des bâtiments, nécessaire. Mais comment faire pour que tous les marchés n’aillent pas aux « gros », aux Bouygues et compagnie ? Pour que les petits artisans aient leur part ? Il va falloir surveiller les plans de relance, que tous les crédits n’aillent pas aux firmes…

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