Ma question ne s’adresse à aucun ministre.
Ca n’est d’ailleurs pas une question. C’est une alerte.
Françaises, Français,
Ca n’est pour l’instant qu’un murmure : référendum.
Un référendum sur les Aéroports de Paris.
Un référendum pour ne pas brader ce trésor à Vinci.
Un référendum, surtout, sur l’avenir, l’avenir que nous refusons,l’avenir que nous désirons.
Voilà l’arme qui les fait trembler : votre portable.
Ils ont peur.
Peur de votre portable.
Peur de votre tablette.
Peur de votre ordinateur.
Peur de vos signatures.
D’emblée, d’ailleurs, le Premier ministre s’est étranglé : « C’est une situation dangereuse ! Cela pose un vrai et grave problème démocratique ! »
Et il a bien raison: c’est la « démocratie » qui est en jeu.
Pour lui, pour eux, la démocratie, c’est bien quand elle somnole dans cette Assemblée.
La démocratie, c’est quand ils répètent en boucle « croissance », « concurrence », « compétitivité », « mondialisation », « déficit ».
La démocratie, c’est de voter une fois tous les cinq ans, et ensuite circulez braves gens.
Voilà, la démocratie qu’ils apprécient !
Pour nous, au contraire, la démocratie, c’est la reprise en main de notre destin commun. Et il faut bien commencer par un bout, même petit:
puisque le premier référendum d’initiative partagée, le premier de notre histoire, nous le permet, allons-y par le bitume des aéroports.
Avant de passer à nos écoles, nos forêts, nos trains, nos maternités,
nos tribunaux…
Alors, ils vendent Charles de Gaulle ?
Nous répondons : « Référendum ! »
Ils cassent nos urgences?
Nous répondons : « Référendum ! »
Ils ferment nos classes ?
Nous répondons : « Référendum ! »
Ils polluent l’air, la terre, la mer?
Nous répondons : « Référendum ! »
Partout,
sur nos cahiers d’écoliers,
sur les murs de nos villes,
sur nos pages Internet,
nous écrivons ce nom:
Référendum !
C’est une frénésie qui doit saisir la France:
Référendum !