Ne pas courber l’échine !

Durant ma campagne, c’était mon engagement permanent : « Devant les ministres, devant les PDG, je ne me dégonflerai pas. Je ne courberai pas l’échine. » Il me semble que cette promesse est tenue…

Dans ma profession de foi, durant la campagne législative, je vous écrivais ça :

« Demain, comme député, je ne vous promets pas la lune, que grâce à moi tout sera merveilleux, du Walt Disney. En revanche, je m’engage à ça : devant les ministres, devant les PDG, je ne me dégonflerai pas. Je ne courberai pas l’échine. Je ne serai le petit soldat ni d’un gouvernement, ni d’un parti. Je ferai entendre votre voix, celle des ouvriers, des enseignants, des caissières, des aide-soignants, des téléconseillers, des restaurateurs, des camionneurs, des mères célibataires, des animateurs, des vacataires, des handicapés, de leurs parents, des agents d’entretien, des auxiliaires de vie, des multi-précaires, face aux administrations, face à la rigueur budgétaire, face aux multinationales, face à la Commission européenne, face aux actionnaires, etc.

Bref, je serai avec les “petits” (et les “moyens”) contre les “gros”. Avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, qui aspirent à une planète vivable, respirable pour tous, contre les intérêts égoïstes, aveugles, suicidaires des puissances de l’argent. Cet effort, je le fais depuis longtemps maintenant, dans la Somme et ailleurs. Je le poursuivrai, quoi qu’il arrive, même si vous ne me portez pas à l’Assemblée. Mais si vous m’accordez l’écharpe tricolore, ma voix sera alors forte de vos milliers de voix. Pour les secouer, ma légitimité sera renforcée. Devant eux, grâce à vous, je tremblerai moins. Je serai fier de vous représenter. »

C’était ma promesse majeure, mon permanent engagement : d’attitude, on pourrait dire. Cette promesse, je l’ai tenue, je crois. Je me tiens droit en votre nom. Je ne courbe pas l’échine devant le président des riches et ses ministres.

Je suis vraiment très fier de vous représenter, et dans les jours de découragement (ça nous arrive à tous), cette fierté me soutient, me pousse à porter votre parole avec force, à évoquer nos vies et nos visages, nos colères et nos espoirs avec franchise à la tribune de l’hémicycle.

Bien sûr, je ne me fais aucune illusion : nous ne passerons pas une loi, ils nous retoquent le moindre amendement. Nos interventions, nos interpellations ne visent pas à transformer le réel maintenant. Mais à dire, à répéter, à faire savoir que ce monde-là, nous n’en voulons plus. Et que nous en préparons un autre, plus juste, plus égalitaire, plus humain. Que les gens l’emportent face à l’argent !

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