Allocation adultes handicapé : je m’en veux…

Qui peut croire que les soucis des personnes handicapées avec l'allocation adultes handicapé, la déconjugalisation, passe par les régionales ou les départementales ? C'est bidon, et je m'en veux.
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« Ils obligent les handicapés à choisir entre la bourse et le cœur. Ils marchent sur la démocratie. Maintenant il faut les sanctionner dans les urnes  dimanche au premier tour des élections régionales et départementales, a ensuite appelé François Ruffin (LFI) dans les couloirs du Palais Bourbon. »

C’est la dépêche AFP, après les débats sur l’allocation adultes handicapé.

J’ai bien déclaré ça, tout à l’heure, dans l’échauffement de l’après séance. Et je m’en veux. Je m’en veux, parce que ça ne correspond pas à la vérité, à ma propre pensée : qui peut croire que les soucis des personnes handicapées, la « déconjugalisation » ici, passe par les régionales ou les départementales ? C’est bidon. C’est du mauvais électoralisme.

Allocation adultes handicapés : et ensuite ?

A la sortie, dans la salle des quatre colonnes, une journaliste, en fauteuil roulant, m’a interpelé : « Et maintenant, alors, qu’est-ce qu’il faut faire ? » J’ai un peu plus réfléchi : « D’abord, il ne faut pas désespérer. Vous savez, après l’affaire du congé de deuil pour enfants, qu’ils avaient refusé d’allonger, ça a été un tollé dans l’opinion, sur les réseaux sociaux, dans les journées. Et du coup, ensuite, non seulement ils sont revenus sur leur vote, mais ils sont même allés plus loin ! C’est la même chose qu’il faut, aujourd’hui, il faut la même pression de l’opinion, des associations, des personnes handicapées… »

Et même, je vois une autre raison d’être optimiste : aujourd’hui, dans l’hémicycle, nous étions en majorité en faveur de cette « déconjugalisation ». Des Marcheurs eux-mêmes auraient décroché du parti, auraient voté pour, cette fois, ne se comportant pas en petit soldat. Et c’est pour cette raison que la ministre a opéré des manœuvres, « la réserve de vote », « le vote bloqué ».

Mais la ministre elle-même, j’en suis presque persuadé, est pour, elle ne l’avouera jamais, elle sortira des prétextes à la noix, du genre : « Notre système informatique ne le permet pas » (véridique !). Non, juste, elle obéit aux ordres de l’Elysée, de Bercy, qui ont arbitré : nous ne donnerons pas 730 millions d’euros à ces gens, c’est « un coût très important » (texto). Quand ça ne tient qu’à ça, quand le gouvernement, le Parlement, sont rongés par des scrupules, ça signifie une chose : que c’est le sens de l’histoire, que le pays dans ses tréfonds le souhaite, est prêt…

Je le dis à Annie, Brigitte, Marc, Sylvie, Sabine, et aux 217 autres qui m’ont apporté leurs témoignages : il suffit de pousser un peu, et à la fin…

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