L’hôpital ne meurt pas : vous le tuez !

La course entre les patients à l'hôpital, les brancards dans les couloirs, les lits, les services, les maternités fermés : ça n'est pas le Covid, c'est un choix. Votre choix à vous, au président Macron. Ca n'est pas une fatalité : nous pouvons changer ça.

A l’hôpital de Bailleul, Monsieur le ministre, un patient est mort faute d’anesthésiste. Mais c’est partout, que les hôpitaux craquent. Partout, à Saint-Junien, à Pontivy et à Moissac, à Senlis, à Saint-Calais et à Luçon, partout ce sont les urgences qui ferment, ou qui ferment la nuit, ou qui ferment le week-end. Ou c’est la cardiologie qui ferme, ou la neurologie, ou la chirurgie.

Partout, ce sont des « pertes de chance », comme on dit, dans votre jargon. Ce sont des cancers qui ne sont pas découverts. Ce sont des enfants qui, en pédiatrie, ne sont plus suivis. Ce sont des Smur qui arrivent trop tard.

Partout, ce sont des soignants qui fuient, qui s’enfuient. Parce qu’ils sont usés et épuisés, oui, c’est vrai. Mais pas seulement. Surtout, ils fuient, ils s’enfuient parce que vous les avez trompés.

A l’hopital, le désespoir de l’après Covid

Que s’est-il passé ?

Le temps du Covid, comme dans une épreuve, les soignants ont tenu sur les nerfs. Ils ont tenu, aussi, sur l’espoir. Le président Macron leur dressait de telles louanges, à eux, les « héros en blouse blanche », il leur promettait un « après », un « après » où ils pourraient – tout simplement – faire leur métier. Ils y ont cru.

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Mais qu’ont-ils vu, après ? Qu’ont-ils vu, aussitôt après, dans votre budget, l’an dernier ? Un milliard d’euros d’économies sur l’hôpital. 5700 lits supprimés. Zéro poste créé. Il fallait oser. Bravo. Chapeau à vous. En pleine année Covid, c’est un exploit que vous avez réussi.

Quel message vous adressiez, très clairement, aux soignants ? Il n’y aura pas d’après. Ca ne changera jamais.

Nous pouvons changer ça

Je veux le dire aux infirmiers, je veux le dire aux usagers : l’hôpital ne se meurt pas, il est tué. Ce n’est pas le virus qui détruit l’hôpital, ce n’est pas une fatalité : ce sont vos choix, vos choix à vous, au président Macron.

Je veux le dire aux infirmiers, aux usagers : la course entre les patients, les brancards dans les couloirs, c’est un choix, nous pouvons changer ça. Les lits fermés, les services fermés, les maternités fermées, c’est un choix, nous pouvons changer ça.

Le refrain des gestionnaires : « plan de retour à l’équilibre », « restrictions budgétaires », c’est un choix : nous pouvons changer ça. Citoyens, médecins, infirmiers, usagers, par le débat, par le combat, dans la rue et dans les urnes, nous devons changer ça.

Aussi, à Saint-Junien, à Pontivy et à Moissac, à Senlis, à Laval et à Besançon, à Brive-la-Gaillarde, à Saint-Calais, et à Luçon, j’appelle les Français à défendre ce trésor. A défendre ce bien commun, malgré vous, contre vous, les usagers aux côtés des infirmiers, à le défendre aussi bien dans la rue et dans les urnes.

Voir également : « Madame la Ministre, sortez le carnet de chèque ! »

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