Le président de la République vient, ce lundi, à Amiens, pour causer « mobilités ». Mais il ne prendra pas le train. Il viendra, comme les autres fois, en avion ou en hélicoptère. Il n’aura pas à subir les trains bondés, sans place où s’asseoir. Les trains en retard, les trains supprimés. L’ancien PDG de la SNCF, Guillaume Pépy, avait déclaré, déjà, il y a quelques années, que Paris – Amiens était « la pire ligne de France ». Qu’est-ce qui a changé, depuis ce constat ? Rien. C’est encore pire.
Que réclamons-nous ?
Plus de conducteurs : auparavant, la SNCF disposait de cheminots en réserve, au cas où l’un d’eux serait malade, etc. Aujourd’hui, c’est fini, il n’y en a plus. Et la moindre absence entraîne des retards en cascade.
Plus de trains : de même, il faut du matériel de réserve, au cas où une locomotive soit en panne, coincé ailleurs, etc. Et la possibilité pour Amiens d’agir, sans attendre les consignes de Lille (vive les grandes régions !)
Alors que cinq années de macronisme ont, un peu plus, désossé ce service public.
Si vous souhaitez que ce message soit adressé au sommet, vous pouvez remplir cette pétition. Et je porterai votre voix. Il ne s’agit pas seulement, pour moi, de transport, mais aussi de fierté : je nous sens humiliés quand, partant au travail, le matin, nous sommes ainsi traités, maltraités.