Je veux vous poser une question simple : Que faites-vous M. Ferracci ?
Depuis cinq ans au moins, Renault a décidé d’abandonner la fonderie de Bretagne. Il y a deux ans, elle a été vendue à un fonds d’investissement, mais il s’agissait avant tout, de s’en défaire. Récemment, alors qu’un repreneur, un industriel, était prêt à racheter l’entreprise, Renault a refusé de s’engager sur des volumes de commandes. Et désormais : l’usine est à l’arrêt, ses trois cents salariés sont au chômage technique. Dans quelques jours, l’usine va être placée en redressement judiciaire.
Pourtant, après visite de l’usine, ce que j’y ai vu, et ce que vous devriez voir : des machines neuves, 150 millions d’investissement depuis 2013, 20% d’économies sur l’électricité et 30% sur le gaz, des fours électriques pour décarboner, des clients en attente, des travailleurs motivés, mobilisés.
Mais Renault a choisi : il faut tuer cette fonderie. Et l’Etat, premier actionnaire de Renault, laisse faire. L’Etat est aux abonnés absents. Pendant ces cinq années de combat, les salariés n’ont pas vu un seul ministre dans leur usine. Ce dossier sera un symbole industriel : de votre volonté ou de votre impuissance.
Alors, quand comptez-vous rencontrer ces salariés ? Visiter la Fonderie de Bretagne ? Vous engager pour assurer la pérennité du site ?