Ma question au ministre de l’Éducation : quelles écoles sont « prioritaires » ?

Bon, cette semaine, comme je peine à démêler le dossier “enfants handicapés” (vivement qu’on ait recruté des assistants parlementaires, qu’on ait loué des locaux, bref, qu’on soit en ordre de bataille), je vais relayer une question de la co-présidente de mon comité de soutien, Haydée Leblanc, professeure à l’école du Soleil Levant, à Abbeville, qui a fait le boulot.

Ca cogne moins que quand je prends la plume, c’est sur un point local très précis, mais ça aura la vertu de, peut-être, obtenir une réponse positive. Qui sait…

“M. François Ruffin interroge M. le ministre de l’éducation nationale sur les Réseau d’Education Prioritaire.

A Abbeville, dans la Somme, l’école maternelle du Soleil Levant et l’école élémentaire Alain Détré sont toutes deux situées en Zone Urbaine Sensible, dans le quartier prioritaire du Soleil Levant, qui figure parmi les 10% des quartiers les plus pauvres de France selon l’INSEE. Elles ne sont pourtant pas classées en Education prioritaire, alors qu’il existe dans cette ville un Réseau d’Education Prioritaire.

La même chose vaut, à Amiens, pour les écoles Beauvillé et Marivaux. Dans ce dernier établissement, 61% des parents d’élèves sont au chômage ou sans emploi, 42% des foyers sont mono-parentaux, 71% des élèves sont d’origine étrangère, 10% souffrent d’un handicap (dont des troubles de la personnalité). Suite à des violences, des menaces, des injures, les professeurs ont saisi le CHSCT, tant exercer leur mission devient difficile.

Malgré ces situations et ces statistiques, les équipes enseignantes de ces écoles ne bénéficient ni de crédits (fournitures, à projets, Cucs), ni de décharge, ni de maîtres supplémentaires. Et ils ne seront pas davantage concernés par le dédoublement des classes de CP.

Attaché que vous êtes, Monsieur le Ministre, à l’égalité des chances pour tous les élèves, pouvez-vous garantir que ces écoles entreront rapidement en Éducation prioritaire afin de bénéficier de moyens additionnels qui contribueront à améliorer la réussite des élèves ? Plus largement, pouvez-vous revoir les critères pour l’accès au dispositif REP ?”

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