« Le foot, c’est le week-end »
Des banderoles reprenant ce slogan fleurissent dans tous les stades de Ligue 2 depuis le début de saison. Les supporters de plusieurs clubs rendent visible leur colère contre la programmation de 7 matchs le vendredi et 1 match le lundi. Soit huit matchs sur neuf en semaine.
Comment leur donner tort ? Leurs arguments sont ceux du bon sens : « La semaine, les gens travaillent. Programmer les matchs le vendredi ou le lundi, cela revient à vider les stades, fragiliser l’ambiance. »
Surtout, ils s’élèvent contre un retour en arrière par rapport aux promesses faites par la Ligue de football professionnel de programmer les matchs de Ligue 2 le week-end : « Des supporters qui ont cru que les matchs auraient lieu le week-end se sont abonnés, ce qui peut revenir cher. Et à la veille de la reprise, ils apprennent que finalement non, ce sera en semaine. C’est inadmissible. Nous ne sommes ni une variable d’ajustement, ni des sous-citoyens dont les droits peuvent être ainsi bafoués. », s’insurgent par exemple les membres de la Tribune nord d’Amiens.
Depuis le début de leur « grève », les supporters ont remporté une première victoire : la LFP a annoncé qu’un match serait déplacé du vendredi au samedi à partir de début octobre. Mais l’association nationale des supporters qui se félicite de ce « petit pas » estime que « ces propositions, pour bienvenues et constructives soient-elles, sont très insuffisantes. »
Dès lors, monsieur le Ministre, en tant que tutelle de la Ligue de football professionnel, pouvez-vous nous expliquer cette décision ? A l’heure où les Jeux olympiques ont montré l’envie des Français d’aller au stade, pourquoi prendre une direction opposée ? S’agit-il simplement de faire plaisir au diffuseur BeIn Sports et son abonnement à 15 euros par mois pour suivre « la ligue 2 en exclusivité » ?