Chauffeurs de cars : encore des « seconde ligne » oubliés?

François Ruffin interpelle le ministre des Transports au sujet de la grève chez les chauffeurs de car de Transdev.

« On a fait partie de la 2e ligne pendant le confinement, mais on n’a reçu aucune prime. Et là, alors que l’activité redémarre, qu’on a plein de clients, on nous donne des miettes. Il y a des chauffeurs à temps partiel qui touchent 680 euros par mois alors qu’ils ont des amplitudes horaires de 9h à 19h, avec des gros trous dans la journée. A ce tarif-là, ça sert à quoi de bosser ? Pour nous, la fin du mois commence souvent le 15. »

A plusieurs reprises, les jeunes de la Somme, de Vignacourt, de Flixecourt, de Ailly-sur-Somme, et en vérité de toutes les communes rurales n’ont pu se rendre normalement dans leurs collèges, écoles ou lycées.

Le service des cars était perturbé. Depuis la rentrée de septembre, les conducteurs de « Transdev-Courrier automobile picard » en sont à plus de dix jours de grève.

Nous nous sommes rendus sur le site de Transdev-Rivery pour comprendre ce mouvement. Les revendications des salariés paraissent modestes, notamment :

  • une « prime Macron », de 1 000 €, puisque beaucoup ont continué de travailler durant la crise Covid mais n’ont rien perçu ;
  • des revalorisations de 2% (!) de leurs salaires.

Mais le dialogue social est au point mort. Le directeur régional ne négocie rien, disent-ils. Les salariés sont peu aguerris, dans une entreprise qui fut longtemps « familiale » (les Courriers automobiles picards).

Aussi, devant cette discussion rompue, j’en appelle à l’actionnaire. Qui est-il ? A 66%, c’est la Caisse des Dépôts, donc l’Etat. J’en appelle à celui qui doit assurer la continuité du service d’éducation qui est perturbé, donc l’Etat.

2% et 1000€ est-ce vraiment trop pour – comme le disait le président de la République – « ces hommes et ces femmes sur qui notre pays repose tout entier, et que nos économies reconnaissent si mal » ?

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