M. François Ruffin appelle l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur les intimidations contre les candidats aux municipales à Bobigny.
Dans moins de trois semaines, les Français vont décider des équipes municipales qui administreront leur commune. Le ministère de l’intérieur est responsable de la bonne tenue de ces élections.
Or, dans certaines villes de France, le climat électoral dépasse le classique antagonisme politicien pour devenir dangereux pour les militants qui mènent campagne. C’est, notamment, le cas à Bobigny où le local de campagne de Fouad Ben Ahmed a été incendié.
On pouvait entendre sur France Bleu Seine-Saint-Denis : « Un homme qui habite à l’étage, au-dessus, a eu le temps de prévenir les pompiers qui l’ont évacué. Mais le local lui, est partie en fumée. » Fouad Ben Ahmed raconte : « La cafetière, le cahier d’émargement, le canapé ont brûlé, le plafond est carbonisé. Selon les pompiers, le feu a été provoqué à l’aide d’un liquide inflammable. » Les colistiers du candidat sont intimidés. Ses affiches sont arrachées, semble-t-il, par les services municipaux. Sa vitrine aurait reçu une balle.
Ces évènements interviennent dans un contexte particulier : la sortie d’un ouvrage décryptant les liens entre la majorité UDI à la mairie et des réseaux criminels. Avec, depuis, une « chasse à la balance ». Bobigny fait partie de ces villes gangrenées par une maladie de notre démocratie : l’abstention. Qui risque de s’étendre si n’est pas offert, ouvert, aux habitants un véritable choix, libre, sans pression.
La démocratie est notre bien commun. C’est pourquoi je vous demande, Monsieur le ministre, quels moyens sont assurés par l’Etat pour protéger les militants et candidats de Bobigny dans cette élection ?