Macron : Robin des bois à l’envers !

« Dites “non !” à Macron » : c’est le tract qu’on avait distribué, l’an dernier, entre les deux tours des législatives.

Dire « non ! » à Macron, être l’opposition : voilà ma principale mission. « Non ! » à ce président qui prend aux pauvres pour donner aux riches.

Qui renforce les forts et affaiblit les faibles. De la CSG à payer pour les retraités, mais la fin de l’ISF pour les actionnaires. Moins d’APL pour les familles modestes, mais on baisse l’impôt pour les grosses sociétés. Moins d’indemnités pour les licenciés, mais des stock-options pour ses ministres. Voilà la « modernité » de notre Président ! Tout pour « ceux qui réussissent », et rien « pour ceux qui ne sont rien ». Voilà la ligne Macron.

Son ancien collègue à l’Élysée, Aquilino Morel, se souvient de lui au temps de Hollande: « Il évoquait à tout bout de champ la “nécessaire réforme des prud’hommes”. Se faisant le fidèle porte-parole des chefs d’entreprise, toutes les occasions étaient bonnes pour proposer cette mesure. Alors je me moquais de lui sur l’air de “Tu vas encore nous fourguer ton machin…” »

C’est l’obsession de Macron, depuis des années: « la rigidité du travail », à flexibiliser, moderniser, adapter sans cesse. Mais il y a une autre « rigidité » que jamais il n’évoque : celle de la finance. Depuis les années 1980, la part des dividendes a triplé en France. De cet accaparement, il ne dit rien. Cette situation lui convient très bien.

Guerre des classes

Alors première fortune mondiale, Warren Buffett déclarait : « La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la remporter. » Emmanuel Macron n’avance pas avec pareille franchise. Au contraire, il a de la « bienveillance », de la « souplesse », du « dialogue » plein la bouche.
Mais avec, pour les salariés, le travail du dimanche « libéré », le travail de nuit idem, les « contrats de projet » (alias un CDD sans prime de précarité), la fin des Comités d’hygiène, et pour les actionnaires, la suppression de l’impôt sur la fortune, la baisse de l’impôt sur les sociétés, la hausse du Crédit d’impôt compétitivité emploi, notre président mène bel et bien une guerre des classes.

 

Profits CAC40

Cadeaux aux riches

C’est la Une du journal Le Monde. Qui nous paraît vraiment symbolique : En gros, le bénéfice record des entreprises du CAC 40, plus de 90 milliards d’euros. Et en dessous, en petit, la Banque centrale européenne qui s’alarme de la stagnation des salaires… Mais à qui, sur cette même couverture, Emmanuel Macron envisage-t-il de faire de nouveaux cadeaux ? Pas aux salariés, pas aux retraités, pas aux chômeurs : à ses amis milliardaires, en leur livrant les fleurons de la nation via des « privatisations » en série…

Emmanuel Macron et son gouvernement prétendent « réduire les déficits ». En fait, ils les creusent : leurs cadeaux fiscaux aux plus riches vont coûter des dizaines de milliards à l’État… Quand il faut serrer la ceinture des plus modestes, pour récupérer quelques centaines de millions.

macron robin des bois

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