D’après vous, je ne fais pas le boulot ? Je passe mon temps à roupiller à l’Assemblée ? Ou au contraire, je fais trop de bruit et je devrais laisser les autres dormir, que Macron gouverne en paix ?
L’an dernier, j’avais effectué trois promesses me concernant. J’écrivais :
« 1. Mon salaire : le smic. Un député touche une rémunération de 5 800 € net. Tant que le Smic ne sera pas relevé, comme je le souhaite, à 1 500 €, je me contenterai comme plein de gens de 1 143 €. »
Un an après. Chaque mois, 1 143 € sont versés de mon compte parlementaire vers mon compte personnel. Je signe chaque mois trois chèques de 1 000 € à destination d’associations (Secours populaire, Fondation Abbé Pierre, Restos du Coeur, etc.). Le résidu est gardé en réserve, pour payer le fisc (car je serai imposé sur les 5 800 €).
« 2. Mon mandat sera révocable. Si 25 % des électeurs de la circonscription pétitionnent contre moi, s’ils m’ont élu et que pourtant mes positions à l’Assemblée ne les représentent pas, je démissionnerai. Je remettrai mon mandat en jeu.»
Un an après. Vous trouverez sur la page d’à côté la feuille à faire remplir par vos voisins, cousins, copains, etc. si vous souhaitez ma démission. La première circonscription de la Somme comptant 84 000 inscrits, il faut rassembler 21 000 signatures.
« 3. Mes réserves parlementaires. Vous l’ignorez peut-être : chaque député dispose d’environ 130 000 € par an. Je ferai tirer au sort un jury, parmi vous, et c’est vous qui choisirez les projets les plus utiles, les plus conformes à l’intérêt général. »
Un an après. Je ne peux mettre en oeuvre cette promesse de jury : Emmanuel Macron a supprimé cette réserve. Sur le principe, j’étais plutôt pour cette suppression – à condition que ces sommes restent versées aux associations, aux villages, aux comités des fêtes. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, et ce sont plus de cent millions d’euros qui, chaque année, ne vont plus dans les petites structures.