
François Ruffin décrypte la retraite Macron
C’est pas le père Noël qui a amené les retraites au pied du sapin. Alors, vidéo pédago pour convaincre vos copains cousins entre la dinde et la bûche. Et qu’on se bouge tous à la rentrée !
C’est pas le père Noël qui a amené les retraites au pied du sapin. Alors, vidéo pédago pour convaincre vos copains cousins entre la dinde et la bûche. Et qu’on se bouge tous à la rentrée !
Comme si la cata ne suffisait pas, voici venus les « délestages ». Un mot inventé par la Macronie, par leurs cabinets conseils McKinsey et compagnie, pour euphémiser, pour rendre acceptables les coupures de courant. Mais pourquoi ca craque dans les hôpitaux, les gares, les supermarchés, l’électricité ? C’est pas une coïncidence, pas un hasard : leur système déraille, le marché ne marche plus.
Elisabeth Borne a clôt les débats par 49-3. Et avec le sourire. Ce sourire, c’est leur mépris. Du mépris pour les parlementaires mais franchement on n’en a pas grand chose à secouer, je vis très bien avec le mépris de Madame Borne. En vérité ça dit du mépris pour les millions de Français
Le plus hallucinant, chez Total, c’est même pas les 10 milliards de profits, ou les +52% du PDG. Non : après 10 jours de grève, le patron ne négocie toujours pas ! Comme si, en bas, on n’existait pas. Et le gouvernement se réveille pour dire : « réquisition des salariés »…
Il est élu Président sans élan, sans projet, dans un pays exténué, déprimé, après le Covid, l’inflation, les découverts bancaires, on se tape sécheresses, canicules et crise énergétique… Mais c’est quoi, l’urgence de Macron ? Bricoler une retraite à 64 ans avec une « ambition » de comptable.
Entretien avec Pauline Londeix, ma ministre de la Santé, à l’occasion de la sortie de son nouveau livre : « Combien coûtent nos vies ? »
Bah alors, on me regarde sur Youtube ? C’est pas bien, ça consomme. Parce qu’avec Pannier-Runacher, Véran et les autres, c’est fini les emails rigolos et le wifi ! C’est ainsi pour tout : ils accélèrent un système qui nous envoie dans le mur, et ensuite ils nous demandent des petites actions individuelles…
C’est la rentrée sous pénurie, pénurie de conducteurs pour les cars, de professeurs dans les collèges, d’AESH pour les enfants handicapés, de puéricultrices dans les crèches… Pourquoi ça craque ? Pour cause de travail méprisé, maltraité depuis quarante ans…
« Le travail est une valeur essentielle, c’est la clé de l’émancipation », et patati et patata. Maintenant j’ai compris, c’est comme une loi : plus Borne, Macron et les autres célèbrent le travail, plus c’est pour le casser ! Plus ils célèbrent le travail et moins les travailleurs ont de salaire, de statut et de repos !
Bertrand bosse à l’usine la nuit, enchaîne avec VTC au petit matin, et ne part pourtant pas en vacances avec ses gamins. Les 500 fortunes françaises ont, elles, quadruplé en dix ans, comme le dévoile Challenges. Voilà l’injustice qu’on va tenter de faire éclater à l’assemblée, pour obtenir autre chose que des aumônes et des chéquounets. Mais Macron, lui, sert les firmes… jusqu’en Nouvelle-Zélande !
Tournant dans le pays, entre Rochefort et Belfort, ça fait un mois que je n’ai pas revu ma cuisine. Alors, je vous propose qu’on se pose : qu’est-ce qu’on a réussi dans cette campagne joyeuse ? De quoi tirer fierté ? Où ça pêche pour crever un plafond de verre ?
Le dimanche 10 avril, je ne veux pas qu’on ait de regrets. Que tout soit fait pour emmener le candidat de gauche au second tour, qu’on ait droit à un débat Macron-Mélenchon, que ça cause de santé et d’égalité, plutôt que d’insécurité et d’identité.
Un email par semaine avec toutes les dernières actualités de François Ruffin.
© François Ruffin 2017-2021