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Retrouver l’entretien de François Ruffin sur la bataille des retraites au Figaro.

Hier, Emmanuel Macron a refusé l’indexation des salaires sur l’inflation à un couple d’ouvriers qui peine à vivre de leur travail.

Les salaires des PDG du CAC40 ont doublé en 2021. Pour eux il n’a jamais peur de la « spirale inflationniste. » Pour tous les autres, c’est -3% de pouvoir d’achat.

J’aurais aimé qu’entre les raffineurs, les pompistes et le grand gavage des dirigeants de Total, l’Etat instaure de la justice sociale. Il est aux abonnés absents. Il laisse le fort écraser le faible. Quand le faible se réveille, je suis du côté du faible.

On a de nouveaux seigneurs. Ces gens, comme aux temps féodaux, ne payent pas d’impôts. Les profits s’entassent dans leur château. La fiscalité est une indécence. Total ne paye pas d’impôt sur les sociétés en France. Amazon ne paye pas d’impôt en France. Cette injustice ronge le coeur des gens.

La réquisition qu’il y avait à faire depuis 6 mois, c’est sur les 10 milliards de superprofits de Total. La part du transport et de l’énergie dans la valeur ajoutée a doublé cette année. C’est un kyste dans l’économie du pays et pour les Français.

Il nous faut une loi de séparation de l’Etat et de l’argent. L’intention première de Macron et de Kohler, ce n’est pas d’améliorer le sort des gens mais de livrer la France aux intérêts privés : c’est leur métier.

La gauche veut-elle reconquérir la France populaire des bourgs et des campagnes ? J’ai plus qu’un doute. Les creusets du socialisme et du communisme tombent au RN, et j’entends que, au fond, ces régions n’ont jamais adhéré à la République ! C’est notre devoir de ne pas les lâcher.