Whirlpool : les actionnaires s’augmentent de 10%

Enfin une bonne nouvelle, qui nous parvient (en anglais) de Benton Harbour, Michigan : « Whirlpool Corporation increases quarterly dividend by 10% ».

On vous traduit ça :
Whirlpool Corporation augmente son dividende trimestriel de 10%
BENTON HARBOUR, Michigan, le 17 avril 2017.
Le conseil d’administration de Whirlpool Corporation a approuvé une augmentation de 10% du dividende trimestriel sur les actions de la société passant de 1,00 $ l’action à 1,10 $.

« Cette augmentation de dividende représente notre engagement continu à améliorer les rendements des actionnaires et notre confiance dans la solidité de notre entreprise », a déclaré Jeff M. Fettig, PDG de Whirlpool Corporation. « Nous restons concentrés sur la création de valeur à long terme et le retour de solides liquidités à nos actionnaires ».

Que les près de cinq cents familles amiénoise (290 salariés de Whirlpool, une centaine d’intérimaires réguliers, cinquante du sous-traitant Prima), sachent sur quel autel ils sont sacrifiés : sur celui des actionnaires.
Et du principal d’entre eux : le fonds Vanguard Group (également actionnaire principal de Monsanto, Exxon Mobile, etc.).
Et pendant que les Whirlpool d’Amiens pointeront à Pôle Emploi, le PDG Jeff Fettig se versera, lui, 675 années de Smic…
Au-delà de Whirlpool :
– La part consacrée aux dividendes a triplé, en France, depuis les années 80 : un salarié travaillait alors une semaine par an pour les actionnaires, c’est aujourd’hui entre trois et quatre semaines.
– Y compris en cette année de crise, avec gel des salaires, suppressions de postes, etc., le CAC a versé « des dividendes records » (d’après Les Echos) : 56,6 milliards d’euros.
– La France est « championne d’Europe » quant aux versements de dividendes : +11,8% en un an.
– Ce « tout pour les actionnaires » nuit, certes, aux salariés, aux sous-traitants, mais surtout aux entreprises elles-mêmes, qui n’ont plus les moyens d’investir.

Comment mettre fin à cette dictature des actionnaires ? Par des taxations sur les dividendes, par des entraves à la libre circulation des capitaux, par des barrières douanières : tu veux vendre ici, tu produis ici.
Pas facile à mettre en oeuvre ? Peut-être, mais encore faut-il le vouloir : à aucun endroit de ses « 144 engagements présidentiels », Marine Le Pen n’évoque les « actionnaires » ni les « dividendes » : l’adversaire ne lui apparaît pas là, plutôt chez les « étrangers ». Quant à Emmanuel Macron, discrètement, mais lui veut favoriser les actionnaires : en excluant de l’Impôt sur la Fortune les actions détenues. Et aider les multinationales, en diminuant l’Impôt sur les Sociétés…
Votre député, votre voix !

Déjà 70000 inscrits : rejoignez-les !

Ca fait un an : retrouvrez mon premier bilan de député !
Le bilan
Suivez-nous !

Partager :
Pour me soutenir... faites un don !

C’est pas pour moi, personnellement : vous le savez, je ne garde que le SMIC de mes indemnités parlementaires, mais pour continuer d’organiser des événements, de publier tracts et affiches, de mener la bataille des retraites et les suivantes !